Comment Trouver du Travail a Singapour?

Apres 4 ans a Singapour, dont 2 passees chez Ubifrance, j'ai recu des dizaines de demandes de renseignement et de conseils pour trouver du travail dans cette ville, dont le rayonnement a l'international semble s'intensifier, et particulierement en France, vu le nombre de francais qui arrivent chaque annee avec leur baluchon en recherche, si ce n'est d'une vie meilleure, d'un terreau economique plus fertile.


Good to Know 

(Oui, les francais parlent franglais ici, whether you like it or not. Deal with it.)
A l'originie du developpement de Singapour, on trouve une consideration geostrategique et visionnaire, celle de Sir Stamford Raffles qui decide en 1819 d'etablir un comptoir de commerce dans la petite localite de Temasek, a la pointe sud de la peninsule malaisienne. Ce pari a plutot bien fonctionne, car Singapour, moins de 200 ans apres sa fondation, est aujourd'hui une ville globale, a la reussite insolente, qui continue de beneficier de sa position strategique pour tirer parti de l'essor du commerce mondiale et de la croissance economique des pays d'Asie du Sud-Est. 

Raffles n'a pas oeuvre seul. Il a ete fort bien appuye, 150 ans plus tard, par l'autre "grand homme" de SG: LKY, ou Lee Kuan Yew, le papa du Singap moderne. L'homme qui a ete le premier 1er ministre de la cite-etat en 1959, a gere la séparation avec la Malaisie en 1965 et transforme un avant-poste colonial sous-développé et sans ressources naturelles vers le « premier monde », faisant de Singapour un pays développé avec une des économies les plus florissantes au monde, notamment au sein des Quatre dragons asiatiques (dixit Wikipedia)

Let's get down to business

Des centaines de direction regionales de groupes internationaux sont basees dans la cite-etat, qui continue a promouvoir tres pro-activement les qualites uniques de Singapour a l'etranger, par le biais de son Economic Development Board. 
Le tissu de PME est moins important et a surtout une vocation plus regionale qu'internationale, mais on peut trouver des postes interessants dans ces entreprises egalement.
Aujourd'hui pres de 50% de la population de Singapour, eh bien, n'est pas singapourienne. La ville a besoin de la main d'oeuvre etrangere pour de nombreux corps de metiers: serveurs/cuisiniers en bars/restaurants, femmes de menage, ouvriers du batiments notamment occupent le bas de l'echelle des remunerations des expatries vivant a Singapour: Chinois, Philippins, Indonesiens, Indiens, principalement. Ensuite vient la population de cadres occidentaux, occupant des postes de middle & senior management dans les secteurs financiers, logistiques, IT, services, et donc, probablement vous. 

Vous n'etes donc pas seul. En fait, il y a pres de 15 000 francais qui vivent a Singapour, et il est peu probable que vous passiez une journee sans entendre la langue de Moliere au bureau, dans la rue ou au bar. 

Cela implique donc aussi une certaine concurrence. Singapour est dynamique, mais attention ce n'est peut-etre pas l'eldorado du travail facile que vous imaginez. Il est relativement simple de trouver un emploi, mais moins evident de trouver un emploi a la hauteur de ses qualifications, de son experience, de son ambition, de la remuneration necessaire pour bien vivre dans une des villes les plus cheres du monde et qui justifie une expatriation lointaine a long terme. 

Cout de la vie

Car oui, Singapour, ville a la plus haute concentration de foyers millionnaires en US$, n'est pas une ville ideale pour un chercheur d'emploi sans le sou. 

Voici quelques ordres de grandeurs: 
Logement
Loyer (chambre tres basique: lit simple dans un appartement type HLM a partager): 700-900$ + charges
Loyer (common room dans un condominium): 800 - 1400$ + charges
Loyer (master bedroom dans un condominium): 1400-2500$ + charges
Studio > 2500$ + charges 

Transport
Transport en commun bus, metro: 100$ par mois
Taxi, entre 6 et 15$ la course habituellement

Alimentation
Dejeuner / Diner local dans un foodcourt: 4-6$ pour le plat, 1-3$ boisson

Ce tableau s'intitule: 9 euros et la douleur de l'expatrie

Sorties
C'est la ou ca pique: 
Version minimaliste: Grande bouteille de biere dans un foodcourt: 6-7$
Normale: pinte de biere ou verre de vin dans un bar: entre 8 et 15$
Bouteille de vin: entrees de gamme entre 40 et 70$
Diner simple dans un resto moyen de gamme: entree/plat, ou plat/dessert: 25-60$
Restaurant plus haut de gamme: entre 60 et 100$ par personne. 

Pour mes bonnes adresses, voir ma carte des Best Spots to Eat, Drink & Party in Singapore 

Rechercher un travail et obtenir son visa

C'est encore et toujours dans les vieux pots qu'on fait les meilleures tambouilles, alors au risque de decevoir, il n'y a pas de formule miracle pour trouver le boulot de vos reves ici, mais les vieilles formules fonctionnent le mieux et je vous conseille de : 
  • Reseauter, Networker et laisser trainer vos oreilles PARTOUT: dites-vous que vous serez plus utile a n'importe quel evenement professionnel, et surtout, en dehors de votre chambre d'hotel ou de Starbucks. Sortez, interessez-vous aux gens, proposez d'aider, ils vous le rendront.
  • Zoner autour de Suntec: le centre de congres du centre de Singapour accueille des conferences tout au long de l'annee. Nombreuses d'entre elles sont gratuites. Allez rencontrer les gens, vous n'avez rien a perdre, et vous augmentez votre exposition aux opportunites... Voici une liste d'evenements, non exhaustive, il y en a plein d'autre, et bien d'autres evenments a Changi Expo
  • Maitriser LinkedIn: n'hesitez pas a approcher les professionnels de votre secteur, les expats ici sont assez ouverts pour aider. Mais SVP, faites cela proprement, ce qui veut dire: 
    • Les requetes du type: "I'd like to add you to my network on LinkedIn", ne valent rien. 
    • Eviter les phrases bateaux, soyez direct et clairs sur ce que vous recherchez: "un travail dans les ventes ou le marketing" est beaucoup trop vague pour que quelqu'un ait envie de vous aider.
    • Essayer d'apporter quelque chose a la relation et ne pas etre seulement demandeur: mettre a disposition vos contacts, votre energie, vos skills.
    • Soyez accomodants lorsque vous proposez un RDV a un pro en activite. Et cela va sans dire, mais soyez a l'heure. 
    • Si vous voulez me trouver, je suis la
    • Dans la famille LinkedIn, je vous recommande le livre The Start-Up of You, co-ecrit par son fondateur Reid Hoffman, qui donne de nombreuses cles pour penser sa vie professionnelle differement. Si cela vous interesse, j'ai fait ma synthese de ce livre ici  
  • Rencontrer le reseau des anciens de votre ecole de commerce / d'ingenieurs / universite. Il n'existe pas? Tant mieux, creez le ;-)
  • Rechercher les Meetups dans votre secteur d'activite. Ou dans tout secteur d'ailleurs. Super methode de rencontrer des gens de differents horizons. 
  • Faites du sport! Un moyen de rencontrer des gens, de vous creer un debut de cercle social, et de se sentir bien et de garder la tete froide si vous recherchent stagnent. Eventuellement, vous pourrez egalement trouver des opportunites professionnelles... Pour ces messieurs, il y a par exemple l'Olympique Gaulois Singapour qui a des entrainements hebdomadaires et deux equipes en competition (et dont je suis le community manager, accessoirement...;). 
Puisque je sens que vous insistez, voici tout de meme les adresses des portails / sites d'emploi:


Certaines competences sont meme officiellement recherchees par le ministere du travail: http://www.mom.gov.sg/skills-training-and-development/skills-in-demand/Pages/skills-in-demand.aspx

Si vous n'avez pas la chance de detenir ces skills, sachez qu'il faudra que vous puissiez pretendre a un salaire d'au moins 4000, voire 4500$ pour avoir une chance d'obtenir un visa...
Cela peut paraitre paradoxal, mais Singapour ne souhaite tout simplement accueillir/avoir a gerer une masse trop importante de jeunes europeens en debut de carriere ne trouvant pas de boulot en Europe. (c'est mon interpretation, elle n'engage que moi...)

Pour comprendre la taxation locale du travail, et probablement, rever au peu d'impots que vous paieriez: www.iras.gov.sg

Evidemment, venir chercher sur place sera utile: le visa de touriste dure 1 mois et peut vous permettre de chercher. Obtenir un employment pass dans les temps sera quasiment impossible, et donc un petit voyage dans un pays limitrophe, appele communement visa r u n vous permettra de renouveler d'un mois...

Conseils specifiques pour le secteur IT/Tech

Pour les boites IT Singapouriennes vous pouvez surfer sur l'annuaire des amis de la SITF:
http://www.sitf.org.sg Essayez de participer a des evenements de networking de cette association, et des evenements professionnels IT.

Sinon, quelques éléments importants:
- Institutions de références IDA surtout, SCS, SITF, SMA
- Opérateurs telco et integrateurs: singtel, starhub et M1
intégrateurs et autres grandes boites IT à Singapour: Crimsonlogic, NCS, HP, Philips, Siemens, Tata 

Pour les tech entrepreneurs et autres startups, je vous conseille le bon guide d'Arnaud sur l'ecosysteme local.  

Autres sites francophones utiles a Singapour


http://www.fccsingapore.com: Chambre de Commerce française a Singapour (il y a un pole emploi)
www.ubifrance.com/sg: Ubifrance a Singapour, organise de nombreux evenements professionnels, dont le France Singapore Innovation Day
www.ambafrance-sg.org : Ambassade et Consulat de France
www.assemblee-afe.fr : L'Assemblée des Français de l’Etranger
www.alliance-francaise.org.sg : Alliance Française
www.afsingapour.com : Association Française de Singapour

Voila, j'espere que ces quelques lignes pourront vous aider! 
Si vous avez besoin d'un guide plus generaliste, continuez votre lecture (en anglais) avec Singapore for Dummies - a Starter guide 
et si vous avez des questions, allez-y dans les comments ci-dessous. 

A bientot sous les tropiques!

3 Things You Wish Store Owners & their Staff Would Know

Tailing behind a customer anywhere they go in the store is creepy. 




Is there too much theft in your store?

Maybe you are should reconsider selling luxury items in the ghetto.

Maybe you should put those pricey items behind the counter like sensible stores do.

Maybe you should consider anti-theft devices.

But hiring store spies that are mandated to watch each customer whilst pretending to arrange the facing of the shelves is annoying for customer, if not downright offensive.

Being greeted "Welcome to Supershop" is nice. But please apply common sense.



Everyone likes some personal greeting.

But when many people enter your store at once, well, maybe you should tell your staff to apply with a bit of common sense... Unless you want your customers to consider your store experience as hysterical, loud and just plain annoying.

Hearing a dozen of  "Welcome to Supershop", "Welcome to Supershop",..., "Welcome to Supershop",..., "Welcome to Supershop" randomly shouted from all corners of your store/restaurant by robot-sounding staff does not help your customers feel unique.
It makes them feel like they are very very average, and can really piss their ears off. 

"Hello, Sir, can I help you?" If customer replies "Yes", you better know your shit... 


Perhaps the most common and utterly annoying thing store staff do, worldwide. Seriously, if I am asking you a question like "what is the difference between A & B?", don't ever expect to get away by reading to me what's on A & B packaging, I can do that myself. 

Assumptions like "X is a good brand", or this product is more expensive, are not very informative either.

In general, I'm asking for valuable input. Grandmas and 30 year old geeks don't expect the same kind of information when in a computer store. If you don't know it, don't risk it.

Also, if you have to ask your colleague every time you don't know an answer, then maybe it's time to actually learn how to do your job. Get to know your product when there are no customers in store, instead of hiding in the fitting rooms to play Candy freakin' Crush.

Book review & Extracts: Moonwalking with Einstein, The Art and Science of Remembering Everything by Joshua Foer

Damn, where is my wallet?  

Over the years, I have had to recognize that I have a rather poor memory, whether it comes to remembering what I did the previous week, facts and basic theorems learned in school, movies I have seen, and worse, life lessons. It got me worried sometimes, so I started looking a bit into the topic of memorization.

Whilst genetics seem to play a role  (and I'm not very reassured by that assumption, with a grand mother suffering from Alzheimer, and a super forgetful father), I am still hopeful that some tricks and techniques can be learned to improve my memory, and maybe prevent it from an early degradation...

Since childhood, I've been very forgetful, apparently without much of a reason because I'm also capable of good focus. Nowadays, it's slightly better, thanks to a compensation through more planning, organization, and lists, but, I still forget about things quite regularly. 

In the last months, whilst I have been training my brain with the daily workouts / brain games from the mobile app Lumosity, I was certain there are more enriching material about memory out there. 

My brain's profile through Lumosity results. Disclaimer: I made my parents play on the app during our last trip to Bali which deteriorated my scores, but the yeah, the Memory line was still far behind before they touched it anyway...



So when I came across an article praising "Moonwalking with Einstein, The Art and Science of Remembering everything", I couldn't resist to order it from Amazon.


Behind this intriguing title lies one of the core learning about the book: there is a true art of remembering things, based on techniques dating back millennium ago, when writing had not been invented and popularized, at a time where oral transmission was key to convey knowledge, history, beliefs and values across generations. 

"in the fifteenth century, Gutenberg came along and turned books into mass-produced commodities, and eventually it was no longer all that important to remember what the printed page could remember for you. Memory techniques that had once been a staple of classical and medieval culture got wrapped up with the occult and esoteric Hermetic traditions of the Renaissance, and by the nineteenth century they had been relegated to carnival sideshows and tacky self-help books - only to be resurrected in the last decades of the twentieth century for this bizarre and singular competition [memory championship]" (page 10) 

The book also pleads for a return of memorization as a key element of learning, and also because to have good memories, you must enrich your lives with more experiences that lead to a more fulfilling  sense of time passing by: 

"Monotony collapses time; novelty unfolds it. You can exercise daily and eat healthily and live a long life, while experiencing a short one. If you spend your life sitting in a cubicle and passing papers, one day is bound to blend unmemorably into the next - and disappear. That's why it's important to change routines regularly, and take vacations to exotic locales, and have as many experiences ass possible that can serve to anchor our memories. Creating new memories stretches out psychological time, and lengthen the perception of our lives." (page 77)

George W Bush dressed as a maid making sushi on the Eiffel tower.

Moonwalking with Einstein, like the above sentence, refers to the sort of striking association you could form in your head in order to create a compelling association that will stick. You will learn in this book that memory, as per one of the core technique called "Loci", theorized in the Rhetorica Ad Herrenium, is as much about imagining than actually memorizing, and a lot about technique. 

"In fact, learning, memory, and creativity are the same fundamental process directed with a different focus" says Buzan. "The art and science of memory is about developing the capacity to quickly create images that link disparate ideas. Creativity is the ability to form similar connections between disparate images and create something new and to hurl it into the future so it becomes a poem, or a building, or a dance, or a novel. Creativity is, in a sense, future memory." (page 203)

You will learn that the expression "in the first place,..." originates directly from this technique, since the memory artist will use familiar memory palaces in which these shockingly easy-to-remember images will be positioned. To remember, the memory artist only needs to take a casual walk in these imaginary palaces from the first place to the next, in order to see every image appear clearly where they have been placed, and remember a sequence.

"Memory is like a spiderweb that catches new information. The more it catches, the bigger it grows. And the bigger it grows, the more it catches. (...) There is a feedback loop between the two [memory and intelligence, nb] The more tightly any new piece of information can be embedded into the web of information we already know, the more likely it is to be remembered. People who have more associations to hang their memories on are more likely to remember new things, which in tunr mean they will know more, and be able to learn more." (page 209) 


The book follows the journey of the author from a discovery of the existence of memory championships, to his taking part in them following a kinky and harsh training suggested by colorful memory champions. In the end, it is a book that is about as much about accelerated, intense learning and attaining peak performance than it is about memory itself.

"As a task become automated, the parts of the brain involved in conscious reasoning become less active and other parts in the brain take over. You could call it the "OK plateau", the point at which you decide to you're OK with how good you are something, turn on autopilot, and stop improving. (...) what separates experts from the rest of us is that they tend to engage in a very directed, highly focused routine, which Ericsson has labeled "deliberate practice". (...) They develop strategies for consciously keeping out of the autonomous stage while they practice by doing three things: focusing on their technique, staying goal-oriented, and getting constant and immediate feedback on their performance. (...) Amateur musicians, for example, are more likely to spend their practice time playing music, whereas pros are more likely to work through tedious exercises or focus on specific, difficult parts of pieces. (...) To improve, we must watch ourselves fail, and learn from our mistakes." (page 171)
 
Joshua Foer certainly deserve a good praise for this book, that is both extremely informative and fun to read. 
 
If you want to contribute to brain research, there is a crowd-sourced effort that taps on collective input to aggregate data and help tackle (amongst others) the Alzheimer disease: I invite you to take this test

Well, I don't know if it's the Moonwalking with Einstein effect, but I did not score that bad on this one...

Also, if you want a serious brain training, I warmly recommend this Brain Workshop, which, however boringly minimal its look, is a "game" that will really challenge you. 

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